vendredi 15 février 2013

Lombalgie chronique: Et si on touchait un peu moins le patient ?

Ces dernières années, l'échec des approches biomédicales classiques semble nous orienter vers une prise en charge multi-dimensionnelle pour la lombalgie chronique. En effet, il semble le plus souvent, difficile d'établir un diagnostic patho-anatomique clair pour ce type de patients. 

Notre modèle de réflexion se devant d'être bio-psycho-social, il faut prendre en compte d'autres facteurs. On peut citer les facteurs cognitifs et psycho-sociaux (ex: croyances négatives, peur du mouvement, stress, dépression, catastrophisme, problème au travail etc...) et les facteurs neuro-physiologiques (ex: réorganisation corticale, sensibilisation du système nerveux central). Il a été montré que ces facteurs sont corrélés au niveau de douleur et d'incapacité du patient. C'est pourquoi il a été développé un système de classification et un plan de traitement spécifique qui prend en compte et traite chaque dimension du problème du patient. 

Ce concept a été développé par Peter O'Sullivan, professeur de physiothérapie musculo-squelettique à l'université de Curtin (Australie). Il a été mis à l'épreuve dans un essai randomisé contrôlé récent. 121 patients ont été aléatoirement en 2 groupes: groupe expérimentale et groupe "thérapie manuelle classique" (12 semaines de traitement à raison de 2-3 fois par semaine). Les critères de jugements principaux étaient l'Owestry Disability Index et l'intensité de la douleur. La comparaison principale avait lieu à 12 mois. 

La conclusion des auteurs est que la thérapie fonctionnelle cognitive produit des meilleures résultats que la thérapie manuelle classique.



Répondre aux questions suivantes :

1) Qu'est-ce que la lombalgie chronique ? Quels sont ses symptômes ? Quel traitement prescrit-on en général ? 

2) Quels sont les nouveaux facteurs pris en compte ?

3) Qu'est-ce qui a été développé par Peter O'Sullivan ? 

4) Quel bilan de l'expérience réalisée peut être fait ?

5) Suite à cet article, quel est votre opinion sur ce nouveau concept ?


jeudi 7 février 2013

Débat : la kiné respiratoire

Source : http://www.lunion.presse.fr/



L'ordre des masseurs kinésithérapeutes veut réaffirmer le rôle essentiel de la kiné respiratoire pour le soulagement des nourrissons atteints de bronchiolite. Une récente étude met, en effet, en doute ses bénéfices.

QUI ne dit mot consent. Le président du conseil de l'ordre départemental des masseurs kinésithérapeutes de l'Aisne ne compte pas se taire. Jean-Pierre Poreaux ne peut laisser remettre en question « le bien fondé de la kiné respiratoire » sur les bébés atteints de bronchiolite sans réagir.

Une étude, parue dans la revue Prescrire, a récemment jeté le doute sur ces actes, en mettant en doute les bénéfices. « On parle de fractures de cote, de traumatisme dû à cause des vomissements », indique le président du conseil de l'ordre axonais, dont le siège est à Soissons.

« À la va-vite »

Pour lui, cette étude n'est que partielle « car elle porte sur très peu de cas. Elle est simplement basée sur des études faites en milieu hospitalier avec des nourrissons très atteints. L'ordre national et les syndicats se sont élevés contre cette étude et la publicité qui en a été faite dans les médias ».

Après la diffusion de ces données, les médecins ont moins prescrit de kiné respiratoire et le public s'est montré méfiant. « On a mis le doute auprès des prescripteurs et des patients, or c'est une étude faite à la va-vite, souligne Olivier Mariage, le trésorier du conseil de l'ordre axonais, alors que la kiné respiratoire soulage le patient. On ne prétend pas intervenir sur le virus. »
Jean-Pierre Poreaux poursuit : « Nous avons une efficacité sur les effets secondaires. Nous avons évité des décès dus à une détresse respiratoire. La kiné respiratoire est efficace, elle permet une réhydratation et une alimentation normale. »
Surtout, cette synthèse d'études « s'appuie en grande partie sur des techniques anglo-saxonnes, comme le drainage de posture et le clapping ».

« Aucune plainte »

Cette dernière technique de percussion manuelle sur la cage thoracique « est totalement inefficace. Les choses ont évolué », les kinés pratiquant désormais une méthode nouvelle, « l'accélération du flux respiratoire ».

Si la revue évoque le chiffre d'une fracture de cote sur 1 000 cas, l'ordre national rappelle que « les fractures ont fait l'objet d'une étude sur 5 000 cas de nourrissons traités en kinésithérapie ».
« L'étude < Fra Co Nou >, qui n'a révélé aucun cas de fracture de cote, a été validée par le congrès de pneumologie en langue française, en janvier 2009, à Lyon. L'ordre n'a d'ailleurs reçu à ce jour aucune plainte de patient pour ce motif. »
Pour les kinésithérapeutes axonais, il est d'autant plus regrettable d'avoir induit ce doute sur cette pratique que « nous avons mis en place, dans le département, un réseau bronchiolite, un système de garde avec des kinés qui peuvent intervenir le week-end, du vendredi soir au dimanche soir ».
L.B.

- Après avoir lu cet article, regardez la vidéo, extraite d'un journal télévisé, puis écoutez les interviews de deux experts sur la radio France Inter.
- Faites la liste des arguments POUR et CONTRE la kiné respiratoire que l'on trouve dans ces divers supports.
- Enfin, donnez votre avis sur ce sujet. Ce thème fera l'objet d'un travail en groupe.